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Logement et Construction

L’empreinte environnementale des habitations peut être moindre si l’on réduit (i) la demande de logements et (ii) la consommation de matériaux et d’énergie liée au cycle de vie des logements. Le laboratoire de cocréation (LCC) « Logement et construction durables » s’est penché sur ces deux aspects en invitant plus de 70 spécialistes à des ateliers et des échanges.

 

Contexte

L’impact du réchauffement climatique est de plus en plus perceptible. La hausse du prix de l’énergie et les difficultés d’approvisionnement en énergie et en matériaux de construction révèlent la vulnérabilité de nos systèmes économiques. La pénurie de logements est devenue un incontournable du programme politique suisse.

Dans un tel contexte, le LCC aspire à des constructions et des habitations saines et durables entretenues sans utiliser d’énergies fossiles (uniquement des ressources secondaires) qui fourniraient des logements abordables en nombre suffisant à tous les membres de la société.

But

Un processus de transition est nécessaire pour tendre vers cette vision. Le LCC y contribue en apportant les connaissances requises et en proposant une plateforme d’échange, d’apprentissage mutuel et de réflexion créative. Les sujets sur lesquels il se concentre sont bien documentés en termes de recherche scientifique et orientée vers l’application, notamment – mais pas uniquement – dans le contexte du PNR 73. Le LCC vise à (i) fournir des orientations aux acteurs et aux organisations intéressées ainsi qu’à (ii) définir une stratégie et préparer le terrain pour réaliser cette vision.

Résultats 

Cette collaboration a révélé que la transition vers des logements et des constructions durables devait combiner des éléments issus de stratégies axées sur l’offre et sur la demande. Il conviendrait

  1. d’inverser la tendance à la hausse de la demande de logements par habitant (axe demande) et

  2. d’optimiser l’utilisation des matériaux et des ressources énergétiques dans le cadre de la construction et de l’exploitation des immeubles (axe offre).

 

Les cycles des matériaux dans la construction 

Il est crucial de mettre l’accent sur les stratégies axées sur la demande car la population suisse doit croître d’env. 20 % d’ici 2050, avec toujours plus de séniors (plus de 65 ans). Nous pouvons atteindre nos objectifs climatiques d’ici là si nous mettons tout en œuvre pour éliminer les énergies fossiles. En revanche, nous ne pourrons parvenir à des circuits fermés pour les matériaux de construction d’ici 2050 car nous continuerons à construire des logements pour répondre aux besoins d’une population croissante.

Cette transition ne peut s’opérer que si tous les acteurs conjuguent leurs efforts : industries (approvisionnement énergétique, matériaux de construction, secteurs de la construction et de l’immobilier, services financiers), autorités (municipales, cantonales, fédérales), planification (architectes et ingénieurs) et ménages (propriétaires et locataires). Leur collaboration devrait être axée sur l’apprentissage mutuel afin d’encourager l’innovation et de mieux gérer et partager les risques. Nous sommes convaincus qu’il est urgent d’agir dans divers domaines :

 

Mettre en place des processus de transformation sur le long terme : dans

  1. la gestion forestière (augmentation de la production de bois) et

  2. la conception/le développement de bâtiments, de composants et de matériaux circulaires propices au désassemblage, à la réutilisation et au recyclage.

 

Accélérer les processus de transformation déjà en cours : 

  1. remplacer les énergies fossiles dans la construction et la production de matériaux et

  2. augmenter la part de matériaux réutilisés/recyclés ou issus de la biomasse (bois).

 

Promouvoir les innovations sociales et le développement des institutions : 

leur impact sur le processus de transformation n’est pas assez reconnu. Ils pourraient

  1. favoriser la mobilité résidentielle des ménages et

  2. encourager la collaboration et l’apprentissage mutuel entre les acteurs de la planification (client, architecte, ingénieur, constructeur, producteur de matériaux, etc.) et entre les spécialistes de la construction et de l’immobilier.

Implications pour la recherche 

Le LCC révèle comment exploiter la gestion de transition pour élaborer un processus de collaboration entre équipes de recherche et parties prenantes. Il se focalise sur l’apprentissage mutuel afin de concevoir une stratégie commune et des projets de suivi, deux aspects considérés comme des essais de transition qui favorisent la cocréation entre acteurs de l’immobilier et de la construction. Le LCC a permis de définir plusieurs thèmes de recherche pertinents pour différents domaines qui pousseront les chercheuses et chercheurs à s’engager dans la transition envisagée et à partager leurs connaissances.

Implications pour la pratique 

Le LCC propose plusieurs stratégies de transition. Les politiques publiques devraient se concentrer sur l’utilisation efficace des logements en encourageant les acteurs de l’immobilier et de la société civile à stimuler la mobilité résidentielle. Du côté de l’offre, elles devraient exhorter au remplacement des énergies fossiles dans la construction et la production de matériaux. Les acteurs publics et industriels devraient augmenter la part de matériaux réutilisés / recyclés / issus de la biomasse et promouvoir le désassemblage et le recyclage en vue de renforcer l’économie circulaire dans un secteur qui représente plus de 70 % de la consommation totale de matériaux (en poids).

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